Nos Objectifs

1 – (Responsable : Pr. Hannachi): La sécurité des structures en béton armé ou précontraint vis-à-vis des phénomènes d’instabilité de forme, ne peut être valablement appréhendée que par des calculs à l’état limite ultime, compte tenu d’une part des sollicitations du second ordre dues aux déplacements, d’autre part du comportement physique réel des matériaux béton et acier. Des progrès importants ont été réalisés dans ce domaine depuis une vingtaine d’années. Ils concernent essentiellement les problèmes les plus classiques de flambement plan, qui font intervenir deux composantes de sollicitation, effort normal et moment de flexion (y compris les termes de second ordre). Il s’agit de pouvoir tirer des conclusions quantitatives valables dans les domaines de variation des paramètres essentiels (influence de la forme de la section, quantité et disposition des armatures, …), dans la mesure où la réglementation actuelle (eurocodes, BAEL, …) reste muette à ce sujet.

2 – (Responsable : Pr. Bouafia): La tendance actuelle de dimensionnement aux états limites ultimes conduit à considérer le comportement non linéaire des structures. Les non linéarités affectant les structures, prises en compte, sont : – mécaniques (comportement intrinsèque des matériaux, fissuration, mode d’assemblage, existence des joints ouverts par la flexion notamment dans le cas d’une précontrainte extérieure …), – géométrique due au comportement d’ensemble de la structure : lorsque les déplacements deviennent importants, l’équilibre du système ne peut plus être décrit dans la configuration initiale, mais doit être décrit dans la configuration déformée (théorie du second ordre des déplacements). Son influence dépend du niveau de chargement et de la déformabilité de la structure. Dans cette méthode  » pas à pas « , la structure est discrétisée en éléments finis. Le chargement est appliqué d’une manière graduelle (quasi-statique) et ce jusqu’à la ruine. Cette analyse non linéaire permet alors de suivre le comportement d’une structure jusqu’à la ruine. La structure peut être en béton armé ordinaire ou en béton à haute résistance ou encore en béton précontraint. La précontrainte est considérée sous deux aspects : classique (câbles placés à l’intérieur du béton donc adhérents) et extérieure (câbles tenus par l’intermédiaire des déviateurs). Du point de vue économique, en termes de coût initial, la précontrainte extérieure n’est intéressante que si l’allégement de la structure est important et si sa construction est industrialisée. C’est dans cet optique que nous nous intéresserons sur cette « nouvelle » technique de construction des ouvrages et sur les perspectives d’avenir de ces structures dans le contexte algérien.

3 – (Responsable : Pr. Ait tahar): En utilisant des méthodes numériques, on se propose d’élaborer des méthodes de conception et des programmes de calcul spécifiques aux matériaux composites. Les approches déterministe et probabiliste sont utilisées pour la conception des structures composites hybrides et l’étude de leur comportement mécanique sous différentes sollicitations statiques et dynamiques. Il s’agit ensuite de développer des approches de calcul des structures composites (hybrides) et aussi une méthode mécano – fiabiliste pour l’étude de l’intégrité de telles structures. Des applications concrètes portent sur les câbles composites hybrides, l’amélioration des rigidités des structures endommagées par chemisage en tissu composite, le confinement du béton des colonnes en amont par enroulement en tissu alvéolé et enfin, sur la réalisation de granulats composites artificiels.

4 – (Responsable : Pr. Kaci): L’étude consiste à caractériser sur le plan mécanique et rhéologique les matériaux nouveaux qui sont les bétons de fibres et les bétons à haute performance. Il est question d’étudier la possibilité de généralisation de l’utilisation de ces nouveaux matériaux. Les fibres jouent un rôle structurel important et durable et pour lequel l’ouvrage où l’élément d’ouvrage est appelé à supporter des charges et surcharges maintenues constantes au cours du temps. Le comportement est étudié à l’état frais et à l’état durci et aussi bien à court terme qu’à long terme. A l’état frais, l’intérêt est porté sur l’influence de l’ajout des fibres sur la maniabilité de ce matériau tout en considérant les paramètres tel que la concentration en fibres, l’élancement des fibres et surtout la forme des fibres. L’autre objectif est l’étude du comportement à l’état durci après avoir déterminé les caractéristiques et les propriétés mécaniques suite aux sollicitations instantanées de compression, de traction, de flexion et notamment le comportement post-fissuration tout en faisant varier les paramètres cités précédemment. Les sollicitations différées sont prises en compte. Cela permet de quantifier le taux de déformations différées ainsi que le critère du processus de déformation tout en prenant en considération la forme des fibres, le pourcentage des fibres et leur élancement.

5 – (Responsable : Dr. Bouheraoua) Pour assurer la pérennité des ouvrages, une meilleure connaissance du sol et de l’infiltration de l’eau à travers les milieux poreux est plus que nécessaire. Il en est ainsi de la consolidation des sols fins ou des phénomènes de glissement, de stabilité des pentes, de remblais,… Toutes les théories connues à ce jour et concernant l’analyse des phénomènes ayant trait à la stabilité des ouvrages utilisent les principes de l’élasticité. La théorie de la plasticité, supposant que le sol est un matériau élastique parfaitement plastique ou avec écrouissage, illustre mieux le comportement des sols. Les équations régissant le comportement des sols sont alors exprimées au moyen d’équations aux dérivées partielles pour lesquelles il n’existe pratiquement pas de solution analytique. Il s’agit de résoudre deux problèmes :

  • Trouver les outils nécessaires pour la caractérisation de la variabilité des paramètres géotechniques. Cette caractérisation doit être aussi proche de la réalité que possible,
  • Appliquer des méthodes numériques existantes, dont la méthode des éléments finis, pour venir à bout des équations différentielles régissant le comportement du sol et ce, quelque soit le phénomène observé.